AND IT STARTED LIKE THIS...
La magie a de bons et de mauvais côtés. Un des bons est que vous pouvez d’un coup de baguette magique ramener un bouquin qui traine de l’autre côté de la pièce et ainsi éviter de bouger de votre lit dans lequel vous êtes vautré. Un des mauvais est qu’un mage noir peut sonner à votre porte un soir et d’une formule vous ôter la vie.
Ma vie est bien moins tragique que ça, il n’empêche que la magie aura été tantôt une bénédiction, tantôt une malédiction. Je l’ai détestée autant que je l’ai adorée. Aujourd’hui, même si elle me simplifie grandement la vie et fait partie de moi je l’utilise avec parcimonie.

Je vous passe l’enfance heureuse, parfaite. Seule ombre au tableau, un père absent donc je ne sais rien. Ma mère n’a jamais voulu m’en parler. Je sais seulement que je tiens mes yeux bleus de lui. Ma mère était mon héroïne, elle travaillait d’arrache-pied, enchainant les ménages pour que nous mangions à notre faim. Je n’ai jamais eu la sensation que nous manquions d’argent. Elle m’a appris le gout de la cuisine, du jardinage et du travail bien fait. Notre relation était fusionnelle, pleine d’amour et de confiance. J’avais la chance de grandir dans un petit village ou tout le monde se connaissait, les enfants se retrouvaient donc régulièrement sur la place du village ou à l’orée de la forêt et il y avait toujours un adulte pour jeter un petit œil discret. Nous vivions de folles aventures, notre imagination d’enfant nous menant à inventer et créer sans cesse, de la cabane dans un arbre à l’histoire la plus farfelue.
Puis ce hibou est arrivé. Mes yeux de petite fille ont pétillé aussi fort que ceux de ma mère se sont ternis. Je ne saurai jamais le fin mot de sa répulsion pour la magie et toujours des milliers de questions me hanteront. J’avais 11 ans, je n’ai pas vu, je n’ai pas compris. Prise dans mon euphorie, je ne savais pas ce que je perdais. Elle a insisté pour que je reste. J’ai choisi la magie. Chaque année, lorsque je revenais chez moi pour les vacances, les relations avec ma mère empiraient. Elle devenait plus froide et plus distante au point que l’été de mes 16 ans (soit à la fin de ma 5ème année) j’ai décidé de ne plus rentrer chez moi. Je dormais une nuit à droite, une nuit à gauche, chez des amis, des connaissances, parfois dans la petite maison abandonnée à l’orée de la forêt que nous investissions quand nous étions gosses. Je suis sûre qu’elle ne s’est même pas inquiétée de ne plus me voir réapparaitre. L’été suivant, piquée par la curiosité, je suis allée voir de plus près ce qu’elle devenait. Je ne saurai pas décrire ce que j’ai ressentie quand je l’ai vu enlacer cette gamine, lui sourire et lui faire de grands signes de la main alors qu’elle s’éloignait dans la voiture conduite certainement par son père. Puis j'ai regardé ma mère monter dans  sa voiture. J'étais anéantie. Elle m’avait purement et simplement remplacée. La clé se trouvait toujours cachée au même endroit. Pathétique. Je suis entrée.
Ma chambre était devenue celle de cette gamine et je ne sais pas si c’est la colère, le désespoir ou un peu des deux qui ont animé mes gestes ce jour-là, mais j’ai littéralement explosé sa chambre, MA chambre. Mes meubles, mon lit, mes cadres dans lesquels elle avait rangé ses affaires, habillés de ses parures, remplis de ses photos…
Ce jour là, je ne me suis pas reconnue. Dans un état second j’ai quitté mon village dans lequel j’étais connue par tous, quelques souvenirs de mon enfance dans mon sac et le jolie cadre photo sorcier que j’avais offert à ma mère posé en plein milieu de la table de la cuisine, comme pour signer mon méfait. J’ai pris le premier bus et j’ai commencé à réaliser. Et j’ai eu terriblement besoin de le retrouver.
J’aimerai vous dire quelles étaient mes matières préférées à Poudlard, vous parler de ce monde aussi étrange que fantastique, et même de cette merveilleuse journée ou j’ai réalisé qu’on ne m’avait pas menti, que je n’étais pas folle, que la magie existait vraiment. Mais quand je pense à Poudlard, c’est à lui que je pense en premier. Même si je ne l’avouerai jamais je suis tombée amoureuse du plus volage des Gryffondors. Les sentiments étaient réciproques et il a même arrêté de multiplier les conquêtes pour moi. Mais j’étais trop peu sûre de ces sentiments pour y croire, et jamais il ne m’aurait avoué une chose pareille.
Ce fameux été, c’est donc auprès de lui que je me suis réfugiée. Je pense qu’il a fait des pieds et des mains pour que ces parents acceptent de m’accueillir. Cette famille conservatrice ne devait pas voir d’un très bon œil mon arrivée. Pour autant, ils ont fait mine de rien et la fin de mon été aurait pu être merveilleux. Nous nous retrouvions le soir, une fois les lumières éteintes et passions la nuit ensemble, sans craindre le couvre feu. Entre tendresse et passion. Jusqu’à ce que sa mère me demande d’une manière honteusement innocente si j’avais fait la connaissance de sa fiancée.
Un mariage arrangé ? Encore à cette époque ? Vraiment? Il a essayé de me raisonner, mais pour moi c’était une trahison bien trop grande. Je ne voulais pas être l’amante d’un homme bientôt marié. Je suis partie et malgré tous ses efforts, toutes les tentatives d’explications, je suis restée sourde et je l’ai fuit comme la peste.
Je n’ai pas pu compter sur mon meilleur ami, de qui j’avais toujours été très proche. Il n’avait jamais vu d’un bon œil ma relation avec lui. Mais je n’avais jamais vraiment été d’accord avec ce qu’il pensait. Serpentard un peu trop curieux en ce qui concernait la magie noire, parfois choquant dans ces propos lorsqu’il parlait de créatures magiques inférieurs ou des moldus. Notre amitié a fini elle aussi par voler en éclat.
Ma dernière année à Poudlard fut des plus longues et des plus douloureuses. Les croiser dans les couloirs sans arrêt, le Serpentard fuyant mon regard d’un air hautain peinant à cacher la peine qu’il avait à ne plus pouvoir afficher notre ancienne complicité, et le Gryffondor à tenter encore et encore de m’expliquer les raisons de ces cachotteries, à me promettre qu’il trouverait une solution, jusqu’à ce qu’il abandonne la partie.
Mon petit cœur d’adolescente avait été bien trop éprouvé par toutes ces déceptions.

Je me suis lancée corps et âmes dans mon projet de devenir Couturière créatrice haute couture. J’ai bossé la potion, les enchantements afin d’obtenir les meilleures notes aux ASPIC et intégrer l’école de couture sorcière de Londres. J’y ai appris toutes les bases moldus ainsi que toutes les astuces sorcières pour qu’une robe change de couleur, scintille de mille feux, raccourcisse ou s’allonge au besoin …  
Après trois ans d'étude, j'ai travaillé deux ans pour une célèbre enseigne de couture. Mais ce monde hautain ne me convenait pas. Je rêvais de combler tous les souhaits de mes clients, les voir arriver des étoiles dans les yeux et repartir le sourire aux lèvres. J'ai donc bossé d'arrache pied, ne comptons pas mes heures et économisant le moindre petite centimes.
Aujourd’hui, je loue un magnifique atelier, mêlant le charme de l’ancien avec la modernité de ma déco. Mes efforts pour me faire connaître payent. J’ai enchainé les salons, contacté la presse local et alimenté les réseaux sociaux et j’ai assez de clients pour vivre décemment.
Voilà un an que je suis installée et je suis épanouie professionnellement parlant, mais je ne peux plus me mentir à moi-même. Sortir, me confier à mes amis, séduire et plaire, rire aux éclats d’une bonne blague, ressentir la complicité … tout cela me manque terriblement... Mais sauter le pas de refaire confiance me parait un pari bien trop risqué ...

FICHE VALIDEE !!!




Pauvre Solyne ! J'espère qu'elle va enfin réussir à trouver une balance entre la confiance et la méfiance et qu'elle pourra ouvrir son petit coeur En attendant, je te valide, amuse-toi bien!

Bienvenue sur Glitch!!   Avant toute chose, nous te remercions d'avoir posé tes valises par ici et espérons que tu trouveras ce que tu as cherché.

Si tu ne l'as pas encore fait, nous te conseillons d'aller jeter un oeil aux annexes ainsi qu'à l'intrigue en cours afin de t'imprégner de l'ambiance du forum! Nous t'enverrons un petit mp dans les 72h avec quelques pistes personnalisées pour faciliter ton intégration.

Tu peux dès à présent participer à la vie du forum, te chercher des petits liens, voire si ut le souhaites créer ton carnet de bord. Si tu en ressens l'envie ou le besoin, tu peux également créer un scénario ainsi qu'un ou des pré-liens. Sache finalement que nous serons toujours à ta disposition si tu fais face à des difficultés d'intégration  

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