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INTRIGUE N° 1 : meeting de Granger

just a glitch
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INTRIGUE N° 1 : meeting de Granger

@Hermione Granger, déjà suffisamment stressée par son discours à venir se retrouve alpaguée au retour des toilettes par un agent de sécurité : un individu un peu suspect tente d'entrer au meeting. Ledit individu ? @Ben Travers, qui n'a rien fait de mal sinon avoir un look hors du commun. Visiblement, les idées progressistes du parti de Granger ne sont pas encore arrivées aux oreilles de ce gorille un peu trop sûr de lui...



Petites précisions

Vous jouez dans l'ordre que vous voulez, n'hésitez pas à discuter sur le sujet flood créé pour votre groupe INTRIGUE N° 1 : meeting de Granger 2994849789 Un MJ pourra relancer l'intrigue si votre sujet tourne en rond / est coincé, il vous suffit d'en faire la demande par mp à Just a Glitch !

Have fun !!!  INTRIGUE N° 1 : meeting de Granger 1575548740

Hermione Granger
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Le stress est à son comble pour Hermione Jean Granger Weasley. Elle inspire profondément, comptant lentement sur ses inspirations et ses expirations, comme sa psychomage lui a appris. On pourrait croire qu'à force d'avidement lever la main en classe, interrompre des débats interminables pour offrir ses solutions, diriger tout un département, trouver l'équilibre pour discuter avec ses ados, naviguer son long et complexe mariage, elle n'aurait plus peur de rien. Mais si elle a toute confiance en ses idées, le discours poli et relu et validé par tout son staff, le travail qu'ils et elles font depuis des mois, la sorcière n'en est pas moins nerveuse. Elle se lave consciencieusement les mains, les essuie minutieusement et observe son reflet dans le miroir des toilettes. La grande salle que son équipe a loué pour l'occasion doit être bien remplie, de supporters enthousiastes, de curieux pas convaincus. Pas trop de détracteurs, elle l'espère. On lui avait suggéré de faire son annonce le même jour que Mulciber, après tout, il est fort peu probable que quelqu'un veuille sincèrement les écouter tous les deux. A part des journalistes ou avides politologues. Cela aurait évité des soucis de sécurité, le risque d'un boycott, d'une attaque même. Hermione est tout sauf stupide, elle sait bien que c'est une réelle possibilité. Mais c'est aussi précisément pourquoi elle a refusé. Elle ne veut pas leur donner cette satisfaction. Et puis, elle ne veut pas non plus diviser l'attention médiatique. Encore une fois, elle n'est pas stupide.

La brune ajuste le col de ses robes, d'un pourpre profond, bordé de discret fil d'or. Un côté régalien lui avait suggéré sa styliste. Un subtil rappel des couleurs de sa maison, avait rappelé un chargé de communication. Elle souffle une nouvelle fois, fait nerveusement craquer sa nuque puis quitte enfin les W.C d'un pas déterminé. Elle a l'intention de se positionner dans les coulisses, s'assurer que tout est en règle, prendre quelques minutes pour repasser le scénario idéal dans sa tête. Mais elle est interrompue en route par un agent de sécurité a l'air contrarié. « Mrs Granger, je suis désolée de vous déranger, je ne trouve personne… » Le bâtiment fourmille de jeunes sorcier.ère.s et cracmol.le.s de son staff, avec un joli badge autour du cou pourtant, mais évidemment, pas un dans ce couloir à cet instant. Hermione s'efforce donc de sourire poliment et réplique «  Et bien je suis là, dites-moi tout! » Il hésite, ne voulant sans doute pas l'importuner avec un soucis trivial, mais il est trop tard pour ça.

« Un individu suspect veut assister au meeting, il a été isolé de la foule mais il insiste. » La directrice hausse un sourcil, camouflant sans mal la pointe d'inquiétude qui vient de surgir. Des années d'expérience. « Suspect comment? » L'agent a l'air surpris, puis hausse les épaules. « Il a l'air louche. Pas le profil de vos supporters madame. » Les sourcils s'affaissent et se froncent cette fois. Comment ça pas le profil? La candidate Granger se targue justement d'œuvrer pour le plus grand nombre, de toucher tout le monde. Elle commence à se demander s'il y a réellement une quelconque menace, ou plutôt un excès de zèle. « J'ose espérer que mes supporters n'ont pas un profil type. C'est idiot, emmenez-moi le voir. » Le vigile s'apprête à la contredire mais quelque chose dans l'expression de l'intéressée le fait changer d'avis.

Il se tait donc et l'emmène jusqu'à une des portes d'entrée du bâtiment, où d'un côté un autre agent inspecte rapidement les sacs et fait entrer les gens, tandis qu'un autre surveille le compteur magique qui affiche des chiffres en augmentation constante. Bientôt, la capacité maximale du lieu serait atteinte. Sur le côté, un homme aux cheveux roux semble s'agiter, face à un énième vigile. Pendant une seconde, la sorcière se demande s'il s'agit d'une mauvaise blague, mais en s'approchant, elle réalise que la chevelure n'est pas celle d'une tête connue. Toutefois, elle est couverte de tatouages, ce qui lui dresse un tableau bien différent de ce qu'elle imaginait quand elle a été informée de sa présence.

Elle aborde un sourire professionnel, tend une main ferme au jeune homme. « Hermione Granger, enchantée. Il semblerait qu'il y ai un petit soucis, notre ami… » Elle tend la main vers le vigile qui l'a alpaguée, qui hésite puis réagit enfin « Josh. » La brune hoche la tête et enchaîne « Josh a l'air de penser que vous voulez causer du soucis. Ca doit être un malentendu, n'est-ce pas Mr… ?  » Avec un peu de chance, quelques politesses et des excuses de la part de Josh viendront mettre un terme à tout esclandre avant qu'il ne démarre. Sauf si ce rocker en goguette a en effet de mauvaises intentions, ce que la prudente Mrs Granger ne peut éliminer pour le moment. Son seul avantage est que les agitateurs politiques sont rarement timides, il y a donc peu de chances qu'il résiste à la tentation de la provoquer, alors qu'elle est juste sous son nez. Dans ce cas, elle espère que Josh et sa clique ont de bons réflexes.
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Benedict Travers avait reçu son prénom en hommage à l'arrière grand père de son père biologique, un homme droit, froid, de sang pur et très conservateur. Ben, lui, ne pouvait être plus différent : moldu parmi les sorciers, un sang chaud bouillait dans ses veines, prêt à éclater à la moindre contrariété.  Pour survivre, il avait baigné dans des milieux louches, vendant toutes sortes de substances plus ou moins controversées. Mais si son ancêtre ne s'était pas déjà retourné dans sa tombe, le cracmol était certain que ce soir serait le bon, lorsqu'il s'inséra dans la file d'attente pour le meeting d'@Hermione Granger. Les Morales avaient gracieusement accepté de garder Grace jusqu'à son retour, et il leur en était reconnaissant, bien qu'il détestait le fait de leur avoir menti en prétextant un service exceptionnel au bar. Un flyer qu'il avait récupéré sur une table du Shared Living Centre en main, il se présenta donc à l'agent de sécurité à l'entrée du bâtiment.

La première contrariété s'afficha lorsque l'agent le dévisagea de la tête aux pieds. C'est sûr qu'avec sa veste en cuir et les tatouages sur son visage, Ben semblait plus à un hooligan prêt à tout casser qu'à un homme véritablement intéressé par ce qui se dirait à l'intérieur de la salle. "Vous êtes adhérent ?" Surpris par la question, le Londonien haussa les sourcils. "Non." Observateur, il avait remarqué que les autres personnes autour de lui ne recevaient pas ce type d'accueil, et avançaient bien vite jusqu'aux portes. Cela ne lui plaisait vraiment pas. L'agent l'ignora un instant, appelant un collègue d'un signe de la main. Ben, quant à lui, tentait de garder son agacement grandissant sous contrôle. "C'est écrit que c'est ouvert à tout le monde, là dessus." D'un mouvement du bras, il agita le petit flyer qu'il tenait toujours dans la main.

Ils étaient maintenant deux agents à s'occuper de lui. "Venez par là, on va discuter", lui dit le numéro 2. Frustré, le Travers suivit les consignes, mais sans extérioriser son incompréhension. "J'ai pas le droit de rentrer, c'est ça ? J'peux savoir pourquoi ?" L'armoire à glace numéro 1 en casquette leva une paume vers lui. "Oh, pas besoin de s'énerver, monsieur." Il n'en fallait pas plus pour que le sang bouillonne dans les tempes du cracmol. "Je m'énerve pas, je veux savoir pourquoi vous m'empêchez d'aller quelque part où j'ai le droit d'aller !" Ses yeux bleus s'étaient assombris, et ses poings, serrés. Buffle en cage, il respirait fort pour extérioriser son mécontentement et éviter de lancer son poing dans la tronche du numéro 2. Ce dernier discutait avec son acolyte, puis se tourna à nouveau vers lui. "Votre nom ?" Le roux nerveux enfonça ses poings dans les poches de sa veste en cuir, avant de lâcher son identité à contrecœur. "Ben Travers." Il savait que son nom allait être reconnu, d'une manière ou d'une autre. Soit à cause de l'identité de son père, soit par son propre comportement instable au centre d'insertion. Il savait que c'était peine perdue, et qu'il allait retourner chez lui dans les prochaines minutes.

Il souhaitait donner une nouvelle chance au monde sorcier qui l'avait littéralement abandonné, et avait commencé à espérer se fait accepter plus facilement, vingt ans plus tard, mais cette simple interaction envola en éclat tous ses espoirs. Tandis que numéro 1 était parti chercher de l'aide pour certainement le maîtriser alors qu'il ne présentait aucune menace, Ben ressassait des idées de plus en plus noires, tapant dans des cailloux du bout du pied. Si au départ, il ne sentait pas que cet acharnement sur lui était justifié, ses pensées se métamorphosaient au fur et à mesure pour au final devenir l'inverse de cette pensée initiale. Il n'était qu'un mec inutile, qu'un con de cracmol qui n'avait pas sa place dans ce monde de sorciers, une erreur de l'univers qui ne méritait pas d'avoir de belles choses. Sa fille ne le méritait pas en tant que père, lui qui n'était jamais à la maison pour s'occuper d'elle. Tremblant, le cracmol se retenait physiquement de ne pas enfoncer son poing dans le mur le plus proche, à défaut de casser les os de l'agent de sécurité.

Une main tendue en sa direction l'interpela, et il releva vivement les yeux. "Hermione Granger, enchantée. Il semblerait qu'il y ai un petit soucis." Interloqué de se trouver devant la candidate en personne, Ben cligna fort des yeux. "Notre ami Josh a l'air de penser que vous voulez causer du soucis. Ca doit être un malentendu, n'est-ce pas Mr… ?" Il lui fallu une seconde pour que son cerveau trie les informations données par ses différents sens, se cognant dans sa caboche. "Travers." La candidate progressive allait-elle penser qu'il était un espion pour le compte du parti conservateur que son géniteur finançait très certainement ? "J'croyais que c'était ouvert à tout le monde, votre truc. Mais c'est comme tout en fait, c'est ouvert qu'à ceux qui sont dans la norme, pas aux autres, c'est toujours pareil !" Dégoûté, Ben dévisagea la candidate progressiste pas si progressiste finalement. "C'est bon, j'me casse." Après un pas en arrière, le cracmol persécuté se détourna de l'entrée en direction de la sortie du chemin de Traverse.
Hermione Granger
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tw: évocation de stress post traumatique

Après des années en politique, on apprend à avoir une poker face plutôt impeccable. Ou alors, c'est une réponse traumatique d'avoir passé des années formatrices dans la résistance contre un régime totalitaire. Une des deux options, c'est sûr, il lui restera à soulever la question à sa psychomage ultérieurement. Pour l'heure, Hermione conserve une expression polie mais chaleureuse sur le visage et lui sert la main de cette poignée brève mais ferme qu'elle s'est littéralement entrainé à perfectionner en vue de cette campagne. Travers. Le nom ne lui ai bien entendu pas inconnu. Notamment parce qu'il a littéralement été crié sur un champ de bataille qui hante ses cauchemars et il n'était pas de son côté. Naturellement, elle comprend donc la méfiance du vigile, mais vu sa tête de poisson hors de l'eau, il n'avait pas encore demandé son nom à l'individu mystère. Ce qui sous entend qu'il l'a catalogué sur la base de ses tatouages osés et son look pour le moins rock and roll. Ou peut-être punk? Hermione avait raté quelques wagons de la pop culture moldue et si elle se rattrapait comme elle pouvait avec ses enfants, les références des années 90/2000, qui auraient dû constituer toute sa jeunesse lui manquait tristement.

La réaction du rouquin, qui peste contre les normes sociales dans sa barbichette et fait mine de s'en aller. En moins d'une seconde, la candidate Granger doit faire un choix. Le laisser partir et espérer qu'il n'ira pas pleurer dans la presse. Voire se féliciter que sa sécurité zélée ai intercepté un espion de Mulciber. Ou accorder le bénéfice du doute à ce Travers dont elle ignore absolument tout. Et pourtant, Merlin sait qu'elle a passé un certain temps à consulter les fichiers d'Azkaban et quelques vieux arbres généalogiques. Mais c'était il y a longtemps, quand la jeune fille paranoïaque et qui ne soignait pas encore son stress post-traumatique passait des heures à essayer de savoir qui serait le prochain Voldemort, qui viendrait ruiner la paix qu'ils avaient si chèrement gagnée. Sa mémoire légendaire peut lui faire défaut. Ou Ben Travers peut être différent. Et il a raison, son truc est ouvert à tout le monde.

« S'il vous plaît, M. Travers! » Elle fait quelque pas pour se trouver à hauteur de Ben, ne s'autorisant pas à lui toucher le bras pour l'intercepter et s'arrêtant simplement à ses côtés. « Mon meeting est bien entendu ouvert à tout le monde. Josh a fait un excès de zèle semble-t-il, peut-être que mon image de première de la classe me poursuit et qu'il s'imagine que des gens cools comme vous ne peuvent pas s'intéresser à ce que je raconte. Pas vrai Josh? » L'intéressé n'ose rien dire et hoche la tête, visiblement incertain quant à la marche à suivre. Hermione aurait voulu que son mari soit là avec elle, dissoudre la tension par l'humour est plus son domaine que le sien. « Plus sérieusement, si vous venez sincèrement écouter ce que j'ai à dire, alors vous êtes le bienvenu. Et je suis sincèrement désolée que mes équipes de sécurité tirent des conclusions hâtives à cause de votre look ou votre nom. C'est un manquement de ma part, j'aurais dû les briefer plus clairement. » Evidemment, il n'en est rien et Josh est un imbécile. Mais elle ne va pas commencer à taper sur ses employés devant des inconnus. Il n'y a rien de plus faible que de laisser ceux avec le moins de pouvoir subir les conséquences d'une erreur. Par contre, il y en a un qui va se faire sévèrement remonter les bretelles et se voir inscrit à une formation de lutte contre les discriminations à la fin de la journée.

« Restez, s'il vous plaît. Et si vous le voulez bien, accompagnez moi sur le chemin et dites-moi pourquoi vous êtes là aujourd'hui. » En effet, Hermione est curieuse de savoir pourquoi un parent d'un mangemort renommé est a) couvert de tatouages et b) se rend à son meeting. Il se peut qu'elle marche droit dans un traquenard de Mulciber. Mais, même avec les années, la sorcière n'a rien perdu de ses talents. Et elle sait bien mieux dissimuler sa baguette et utiliser les sortilèges informulés que la dernière fois que sa route a croisé celle d'un Travers. S'ils devaient en arriver là bien sûr, ce qu'elle n'espère pas. Mais il faut espérer le meilleur et se préparer au pire, n'est-ce pas?
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"S'il vous plaît, M. Travers!" Ben n'avait pas fait cinq mètres que la candidate le hélait. Il fallait dire qu'il avait beau être teigneux et en colère, il n'en restait pas moins petit et ses pas furieux ne le menaient pas vraiment loin. Lorsque la sorcière le rejoignit, il s'arrêta de marcher. Principalement car elle avait commencé à parler. "Mon meeting est bien entendu ouvert à tout le monde. Josh a fait un excès de zèle semble-t-il, peut-être que mon image de première de la classe me poursuit et qu'il s'imagine que des gens cools comme vous ne peuvent pas s'intéresser à ce que je raconte. Pas vrai Josh?" Des gens cools comme lui. C'était assez étrange de voir une politicienne employer ce genre de vocabulaire, mais l'appellation le fit surtout tiquer car cela renvoyait à son physique. Elle ne connaissait rien de lui, mis à part son patronyme, ainsi il était aisé de comprendre qu'elle parlait de ses tatouages. Ben étant déjà en colère, elle prenait le risque de le voir se braquer encore plus. En seule guise de réponse, le cracmol la lorgna d'un regard noir, annonciateur de mauvaises choses. Dans ses poches, cependant, la peau de ses poings se tendait.

"Plus sérieusement, si vous venez sincèrement écouter ce que j'ai à dire, alors vous êtes le bienvenu. Et je suis sincèrement désolée que mes équipes de sécurité tirent des conclusions hâtives à cause de votre look ou votre nom. C'est un manquement de ma part, j'aurais dû les briefer plus clairement." Soudainement mal à l'aise par les excuses franches qui lui étaient adressées, le cracmol piétina brièvement, les mains dans les poches. "Ouais." Pris au dépourvu, il ne savait pas quoi répondre, pour le moment. Elle n'avait pas tort, mais il ne savait pas comment répondre à ce genre de choses. Les excuses ou les compliments étaient toujours difficiles à accepter pour lui, même quand ils étaient mérités. Mrs Granger ne manqua pas l'opportunité qu'il lui tendait sans le vouloir, et continua. "Restez, s'il vous plaît. Et si vous le voulez bien, accompagnez moi sur le chemin et dites-moi pourquoi vous êtes là aujourd'hui." What ? Surpris par la proposition, Ben arqua des sourcils. "Vraiment ?" C'était déjà inhabituel en soi de se trouver face à une politicienne et de lui parler, même s'il ne s'était pas démonté tout à l'heure, mais alors qu'elle l'invite à la suivre dans la salle, c'était vraiment inattendu. Pourquoi pas simplement l'autoriser à entrer, et puis vaquer à ses occupations certainement bien plus importantes ? Devant l'insistance de la née-moldue, il haussa finalement les épaules. "D'accord." Et lui emboîta le pas, non sans un regard noir aux deux armoires à glace lui ayant refusé l'entrée deux minutes plus tôt.

Elle lui demandait donc pourquoi il était là, à vouloir absolument écouter son discours et ses idées. Sauf que Ben n'aimait pas parler de sa personne. Alors il répondit de manière évasive. "J'ai reçu votre tract et ça m'avait l'air intéressant. J'voulais en savoir plus, c'est tout. Pourquoi vous demandez pas aux autres spectateurs pourquoi ils sont là ?" Bien entendu, il ne faisait pas dans la dentelle, et buté comme il était, Granger allait avoir du mal à lui tirer les vers du nez. "J'suis pas dangereux, hein. Ni mangemort. Juste tatoueur."  D'un signe de main, il désigna son apparence. Il pouvait certes avoir des accès de violence de temps à autres, mais uniquement s'il avait une raison qu'il jugeait bonne et bien entendu, cela n'avait rien à voir avec ses tatouages. Mais la politicienne semblait assez intelligente pour ne pas juger une personne par son apparence ou son nom, pas vrai ?
Hermione Granger
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Il a l'air surpris, ce qui est compréhensible, voire un poil suspicieux. Encore une fois, Hermione ne peut que le comprendre. A sa place, elle se méfierait aussi d'une politicienne sur son 31 qui lui propose de faire un tour juste après avoir esquivé l'esclandre/avoir subi un évident délit de faciès. Evidemment, pour elle, il s'agirait d'un tout autre genre de discrimination, mais elle serait certainement suspecte et soupçonnerait une tentative de rattrapage ou d'esquive. Ce qui est d'ailleurs plus ou moins ce que la sorcière est en train de faire. Mais, elle reste aussi Hermione Granger et est donc motivée par un désir de comprendre.

Finalement, l'homme tatoué accepte et lui emboîte le pas, répondant dans la foulée à sa question, avec une franchise pour le moins brutale. La brune esquisse un sourire, ayant l'impression de voir ses neveux essayant de justifier que, non, pour une fois, ce n'était pas eux qui avaient fait des bêtises. La même posture défensive, un peu maladroite, un peu grossière, un peu enfantine. Il ne mâche d'ailleurs pas ses mots, allant jusqu'à dire explicitement qu'il n'est pas un mangemort. On pourrait arguer que c'est exactement ce que dirait un mangemort, mais cela lui semble un peu trop facile.

Et, puisqu'il a joué franc jeu, la candidate décide de faire de même. « En effet, je n'ai pas demandé aux autres personnes pourquoi elles sont venues. A ma décharge, je n'en ai pas croisé beaucoup. » Elle esquisse un sourire, essayant de plaisanter pour alléger l'atmosphère. Ce n'est toutefois pas son fort et elle poursuit donc d'un ton plus sérieux. « M. Travers, je ne veux pas remettre en question ce que vous dites, ça me paraît même tout à fait cohérent. Mais comprenez aussi que votre nom de famille a une réputation qui vous précède et que je reçois des menaces diverses et variées depuis ma sortie de Poudlard. Et que les quelques Travers que j'ai pu rencontrer ne sont pas exactement des enfants de chœur. » Hermione s'arrête, le couloir bifurquant dans deux directions, à droite côté scène et à gauche côté gradins. Et elle veut le regarder dans les yeux quand elle ajoute. « Je vous crois. Mais je suis quand même méfiante, c'est plus fort que moi. Vous comprenez? » Elle espère bien que oui, sinon, un scandale risque définitivement d'éclater dans les coulisses du meeting et c'est la dernière chose dont la sorcière a besoin.
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Il était sur les nerfs, le Travers. C'était pour lui le premier vrai événement sorcier auquel il assistait depuis ses dix ans, et encore, il passait la plupart de son temps dans le manoir familial lors de son enfance. C'était presque son bal de débutant, à 30 ans et cracmol. Il n'avait pas vêtu son plus beau costume pour l'occasion, non, il avait fait le choix de garder son apparence habituelle. Après tout, il ne roulait pas sur l'or et n'avait pas une garde robe à rallonge, et ce n'était pas comme s'il pouvait changer de vêtement d'un claquement de doigt. Malgré tout, son jean n'était pas trouvé, c'était bien la preuve qu'il avait pris cette soirée avec un minimum de sérieux. Bientôt, il voterait pour la première fois du côté magique (même s'il n'avait jamais voté du côté moldu non plus, pas intéressé par ces histoires) et il avait envie de se faire sa propre idée des propositions qui existaient. Il avait appris qu'@Arcadius Mulciber se présentait lui aussi, mais il connaissait ses opinions, donc il n'avait pas cru pertinent d'aller entendre ce que le chef des conservateurs avait à dire. Mrs Granger, cependant, c'était autre chose. Elle parlait ouvertement des droits des minorités, de la lutte contre les inégalités... Et il se faisait refouler.

Enfin, pas vraiment, car Ben avait présentement ce qui ressemblerait le plus à une visite des lieux par la politicienne. Il ne voulait pas vraiment essayer de la convaincre qu'il ne présentait aucun risque, puisqu'il se considérait comme inoffensif et attaqué injustement, mais c'était plus fort que lui. Les années à essayer de se faire bien voir par la figure d'autorité durant son enfance ne s'étaient pas vraiment effacées, il fallait croire. "M. Travers, je ne veux pas remettre en question ce que vous dites, ça me paraît même tout à fait cohérent." Hey, elle le trouvait cohérent ! Première bonne nouvelle de la soirée. "Mais comprenez aussi que votre nom de famille a une réputation qui vous précède et que je reçois des menaces diverses et variées depuis ma sortie de Poudlard. Et que les quelques Travers que j'ai pu rencontrer ne sont pas exactement des enfants de chœur." Les paroles de la sorcière lui semblèrent logiques au premier abord. Cependant, elles mirent quelques secondes à résonner dans le cerveau du cracmol. Assez pour qu'elle le force à s'arrêter en se postant face à lui. "Je vous crois. Mais je suis quand même méfiante, c'est plus fort que moi. Vous comprenez?" Il ne comprenait pas, justement. Car son cerveau n'avait pas écouté un mot de cette dernière phrase, trop occupé à gérer les informations de la précédente.

Quand Ben revint dans le moment, il posa un regard empli d'un mélange de peur, d'espoir et d'interrogation à la fois. "Vous avez croisé des Travers ?" Il le savait, que sa famille biologique continuait d'exister, sans lui. Longtemps, jeune adolescent découvrant la vie à la dure dans son orphelinat, Benedict avait fantasmé le retour de son père, venant le récupérer en plaidant une erreur. Puis, les années passant, il avait fini par abandonner cette idée. Il ne reverrait plus jamais sa famille, vivant à jamais dans l'autre monde, celui des non magiques. L'idée ne lui était pas venue à l'esprit qu'il puisse un jour évoluer dans les deux sociétés, jamais pleinement part de l'une ou de l'autre. "Qui ? Qui c'est que vous avez croisé ? Clarence ? Ostara ?" Elle avait précisé qu'ils n'étaient pas des enfants de coeur... L'idée qu'Ostara, sa princesse, la petite fille la plus pure du monde (après Grace) soit devenue une mauvaise personne l'emplit d'une colère grondante. Fronçant les sourcils jusqu'à ce qu'ils se touchent presque entre ses yeux, Ben sentit ses poings se refermer.
Hermione Granger
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Le garçon est clairement à cran, mais il a accepté de l'écouter et de la suivre et n'a pas causé de gros scandale dans la file d'attente. C'est déjà une petite victoire pour la candidate, qui n'a absolument pas besoin d'apporter de l'eau au moulin à diffamation de Mulciber. Il se saisit déjà de la moindre de ses paroles, de chaque geste pour l'amplifier, le déformer et la faire passer pour une hystérique extrêmiste. Et "fils rebel des Travers discriminé à l'entrée du meeting Granger" n'est pas un gros titre qu'elle a envie de voir. Au delà même des apparences, il n'y a rien qu'Hermione déteste plus que les contradictions et l'illogisme, surtout quand on parle de son système de valeurs. Elle ne veut pas être comme les autres politiciens, qui disent une chose et font l'opposé quand ils pensent qu'on ne les voit pas. Toute sa campagne – et, si on veut aller plus loin, sa personnalité – est basée sur l'intégrité. Elle ne peut donc que donner sa chance à ce bon vieux Ben. Et espérer très fort qu'il ne soit pas, au pire, au terroriste, au mieux, un agitateur ou un espion.

Mais il ne semble plus réellement l'écouter, alors qu'ils sont littéralement immobilisés à la croisée des chemins. Le symbolisme est si peu subtil qu'il la ferait presque rire, mais elle n'en a ni le temps, ni l'envie. Le roux réagit enfin, se focalisant sur la mauvaise partie de son petit laïus, à son humble avis. Qu'est-ce que ça peut lui faire, qu'elle ai rencontré sa famille ou pas ? Mais en entendant l'émotion, voire la panique, dans sa voix quand il lui cite deux prénoms qu'elle n'a jamais entendu, Hermione comprend. Du moins, en partie. Travers, dont elle n'a jamais entendu parlé. Tatoué de la tête au pied. Attitude qui n'est pas sans rappeler un ado en crise. Désespéré d'avoir des nouvelles de sa famille. Elle ne connaît pas le pourquoi du comment, mais elle voit clairement que Ben n'a pas vu ou ne serait-ce que parlé à sa famille depuis longtemps. Et s'il est à son meeting, elle peut soupçonner que c'est en raison d'idées contraires à la doctrine familiale.

Elle note aussi son langage corporel crispé et adopte donc une voix calme et une expression neutre, répondant toutefois très simplement. « Augustus Travers principalement. En 1998. » Le ton est un peu plus froid qu'elle ne l'aurait voulu, aussi elle s'efforce d'être plus douce en ajoutant. « Je ne voulais pas vous offenser, je suis désolée, je ne connais ni Clarence, ni Ostara. J'ai croisé un Travers qui travaille au Ministère, Lincoln ? Landon ? Je crois qu'il a pris sa retraite, je ne suis pas sûre, je vois beaucoup de monde là bas. » Elle ne relève pas les prénoms incroyablement désuets, qui servent de marqueur social aux familles se prétendant supérieures aux autres, mais n'en ai pas moins curieuse. Ben est-il son vrai prénom ? Qu'a-t-il pu se passer pour que la mention de ses proches le mette dans un tel état ? Mais elle garde poliment ses questions pour elle, demandant simplement. « Ca va ? Vous voulez un verre d'eau, prendre l'air ? » Une crise de panique ou un excès de colère est la dernière chose dont elle a besoin. Il faut encore qu'elle arrive sur la scène, où on va bientôt l'attendre pour son discours et elle aimerait résoudre cette affaire, au moins partiellement, avant d'être tout bonnement en retard.
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